Dans
toute institution, l’attitude de la majorité envers son opposition est
un bon marqueur de pratique démocratique. Après cinq années de présence
au sein du conseil municipal, l’opposition fait un constat décevant,
souvent désespérant en termes de démocratie. Elle a approuvé une
majorité de délibérations ; sur certaines, elle s’est opposé (notamment
sur le budget, le PLU, le devenir du site de Montvert…).
Ces
divergences n’ont jamais conduit à la discussion. L’opposition n’est
jamais écoutée, voire même entendue tant l’obstruction à ses propos est
systématique (Référence au conseil consacré au débat d’orientations
budgétaires 2012 où la majorité a atteint des sommets d’intolérance).
Pourtant,
si le maire avait le souci d’une véritable pratique démocratique, il
pourrait s’imposer au minimum quelques règles simples :
- un horaire de conseil municipal autre que 18h30 permettant à tous d’être présents, en particulier ceux qui sont occupés professionnellement. 21h était l’usage jusqu’à l’entrée de l’opposition au sein du conseil municipal.
- un accès facile et complet aux dossiers et aux documents dont l’opposition a besoin pour les étudier en temps utiles et ainsi se déterminer en connaissance de cause.
- la possibilité, pour tout citoyen, de contester des décisions municipales, comme la loi l’autorise à user de ce droit, en toute liberté et toute sérénité (par exemple déposer un recours contre le PLU sans s’exposer à des mesures de rétorsion…)
Voilà quelques principes dont pourraient s’inspirer ceux qui s’autoproclament démocrates.
Au
sein même de la majorité, la démocratie brille par son absence. M. Rame
s’est vu retirer sa fonction de conseiller communautaire à l’Agglo.
Cette décision atteste l’incapacité du maire à tolérer ne serait-ce que
l’expression d’un avis différent du sien. Le message est clair : soit
soumission soit sanction. Encore une fois, on mesure le fossé entre les
paroles et les actes.
La
liberté d’expression est un droit que ne s’use que si l’on ne s’en sert
pas ; l’opposition s’empresse et s’empressera d’en user. Rien ne serait
pire que d’y renoncer par crainte de représailles ou par lâcheté.
André Zotian